Driiiing
Enorme black hole et hangover intersidéral. C’est qui pouvait résumer la soirée de la veille de Ryu. Il était sorti avec sa bande de potes habituels, mais il fallait avouer que cette fois-ci, il avait largement abusé sur les shoots, et en particulier la téquila paf. Les seules images qui lui revenaient en tête, c’était le combat contre son morphe qui essayait de sortir. Et c’était à chaque fois de pire en pire. Cependant, en reconstituant peu à peu ses souvenirs dans sa tête, il se souvenait avoir mis son secret plusieurs fois en danger, notamment en crachant des plumes après des durs culs secs. Il avait même l’image d’un garçon qui l’avait prit à part, non pas pour le draguer, mais pour éviter qu’il s’expose trop. A partir de là, il ne se souvenait plus de rien.
Driiiing
On venait encore de sonner. Il était tellement tôt. Comment était-il rentré chez lui ? Il s’en voulait terriblement. L’alcool était son problème, bien qu’avant son morphe cela en était pas un, et pourtant il continuait à mouvoir dedans à chaque soirée. C’était peut être son tempérament de sportif abruti qu’il l’obligeait à combattre le mal par le mal. Dans tous les cas, il devait vraiment trouver une solution rapidement, tant qu’il avait encore conscience de ce souci.
Il fallait ouvrir la porte. Mer*e, on était dimanche. Personne ne le dérange d’habitude. Pas de porte-à-porte le jour du seigneur, il avait fait son match hier… Tous ses amis savaient que le dimanche il décuvait et se reposait son seul jour de repos de la semaine. Cette sonnerie n’était surement pas anodine. Il enfila rapidement un bas de survet’ et fila à la porte avec le mystérieux « sonneur » ne file et qu’il assèche sa curiosité.
Le voilà devant la porte et il parvint à l’ouvrir sans trop de difficulté. Finalement, les gueules de bois étaient de moins en moins horribles, question d’habitude peut être. En tout cas, devant lui se tenait un garçon propre sur lui, bien réveillé mais sur un air soucieux… C’était lui ! Le garçon qui l’avait écarté du bar pour l’aider. Son prénom, vite, il fallait le trouver… Lui avait même son adresse. Ah oui, il s’appelait
« Ca… Cameron ! Qu’est-ce que…? Euh. Rentre, rentre, reste pas sur le palier. »
Shit, qu’est-ce qui foutait là ? Il ne lui en voulait pas c’est certain, mais peut être que l’inverse était vrai. Qu’avait bien pu faire Ryu pour qu’on se déplace chez lui ? Une connerie anodine qui blesse quelqu’un ou plutôt un contrepied à cause de son morphe ? A choisir, Ryu préférait la première solution, il n’aurait qu’à s’excuser. Il invita Cameron à s’asseoir et alla se préparer un café.
« Tu veux boire quelque chose ? »
Commençons par les politesses…